Pourquoi la Coordination rurale a visé Euralis
Mardi 20 février, environ 80 membres de la Coordination rurale ont bloqué le siège d’Euralis à Lescar (Pyrénées-Atlantiques). Selon les dirigeants de la coopérative, « les manifestants n’étaient visiblement pas venus pour dialoguer ».
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« C’était une punition ! », clame Lionel Candelon, le président de la Coordination rurale du Gers. Lui et environ 80 adhérents du syndicat ont bloqué le siège d’Euralis, à Lescar (Pyrénées-Atlantiques), mardi 20 février.
Une manifestation qui s’inscrivait dans le cadre d’une journée de mobilisation au cours de laquelle ils se sont également rendus à l’usine Danone de Villecomtal-sur-Arros (Gers), sur le site de la Fromagerie des Chaumes de Savencia, à Jurançon (Pyrénées-Atlantiques), et au siège du Crédit Agricole de Serres-Castet (Pyrénées-Atlantiques). Lionel Candelon tranche : « Euralis, comme d’autres coops, ne respecte pas ses adhérents. Elle importe du canard bulgare, achète le maïs en dessous des coûts de production… »
« Nous souhaitions les rencontrer en délégation »
Christophe Congues, le président d’Euralis, et Philippe Saux, le directeur général, ne souhaitant pas s’étendre sur cet évènement, ont toutefois envoyé un courriel aux salariés et adhérents du groupe. Ils y écrivent notamment : « Nous étions ouverts à la discussion et […] nous souhaitions les rencontrer en délégation à Lescar. Cela n’a pas été possible et nous le regrettons. Les manifestants n’étaient visiblement pas venus pour dialoguer mais pour bloquer le site. »
Christophe Congues leur a notamment rappelé que le capital social d’Euralis est détenu par ses 5 600 agriculteurs adhérents. Si la coopérative admet vivre « au quotidien […] les contraintes réglementaires, les crises sanitaires, la variation des prix, la concurrence mondiale », elle souligne que sa « mission première est de valoriser les productions agricoles de ses adhérents ».
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